Marche verte: le discours de la franchise

L’ensemble des membres de Forsatin, le Forum de soutien aux Autonomistes de Tindouf ont accueilli avec une profonde satisfaction le contenu du dernier discours royal, dont la  fermeté représente une rupture avec le langage convenu tenu jusqu’à présent autour de l’affaire du Sahara.

En plus de mettre le doigt sur la réalité de la situation qui prévaut à la fois dans les provinces du Sud du royaume et dans les camps de Tindouf, le discours royal prononcé à l’occasion du 39ème anniversaire de la Marche verte, a usité de termes francs et directs. Un discours qui annonce que les choses ne seront plus jamais comme auparavant dans le traitement de la question du Sahara marocain.

Le discours est historique dans ce sens qu’il a mis les choses au clair une fois pour toutes. Fini le jeu ambigu et équivoque des profiteurs qui se servaient de la prodigalité du Maroc tout en frayant avec ses ennemis. Dorénavant, les Marocains sauront faire la distinction entre les traîtres, d’une part, et les sahraouis fiers de leur marocanité et qui sont prêts à se sacrifier et à défendre la marocanité du Sahara, d’autre part.

C’est aussi un discours historique par sa franchise qui pointe l’Algérie et les dirigeants algériens comme les véritables responsables de la persistance de l’affaire du Sahara. Les dirigeants du Polisario bénéficient de l’aide financière, militaire et diplomatique d’Alger. Ils se promènent avec des passeports algériens et, sans l’aide de l’Algérie, il n’y aura ni Polisario ni problème du Sahara.

C’est enfin un discours de vérité envers les puissances étrangères pour leur ambiguïté sur le conflit régional du Sahara. Car, tout en saluant les progrès réalisés par le Maroc dans le processus des réformes et de la démocratisation, tout en lui rendant hommage pour son rôle dans le maintien de la paix et de la stabilité régionale, tout en se félicitant du plan d’autonomie proposé par le Maroc, ces puissances continuent de pratiquer un discours équivoque sur la question du Sahara, un conflit dont ils savent pertinemment qu’il est alimenté par Alger. La réaction affolée de l’Algérie et du Polisario après le discours royal traduit d’ailleurs le désarroi qui s’empare des amis d’en face.