Sahara : les retraits de reconnaissance fragilisent le Polisario

La Zambie et la Papouasie Nouvelle Guinée ont annoncé la semaine dernière le retrait de leur reconnaissance de l’imaginaire « république sahraouie », portant un nouveau coup dur au Polisario et à la diplomatie algérienne. Ces décisions sont les dernières de toute une série de retraits enregistrés au cours des dernières années. Les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud, qui avaient reconnu l’illusoire république du Polisario dans les circonstances de la guerre froide du siècle dernier, reviennent un à un sur leur décision. Car tous se rendent compte que, finalement, cette soi-disant république n’a aucune existence politique ou juridique. Sa création sur le papier au milieu des années 70, relevait plutôt d’une machination montée précipitamment par les dirigeants algériens pour forcer la main au Maroc. A présent, la plupart des pays induits en erreur à une époque trouble rectifient le tir et retirent leur reconnaissance imprudemment accordée à une entité inexistante.

La république du Polisario n’est ainsi reconnue aujourd’hui par aucun pays en Europe, alors qu’en Afrique, plus des deux tiers des pays qui l’avaient reconnue ont retiré leur reconnaissance. Cette évolution a été fortement impactée par la proposition marocaine d’autonomie au Sahara, qui a été saluée par la communauté internationale et qualifiée par le Conseil de sécurité de base « sérieuse et crédible » pour les négociations. Les pays qui ont retiré leur reconnaissance de la prétendue république sahraouie s’inscrivent ainsi dans la légalité internationale. Ils tiennent ainsi à donner toutes ses chances au processus politique mené sous l’égide des Nations Unies pour parvenir à une solution négociée et réaliste du différend régional sur le Sahara.