Mustapha Salma en grève de la faim contre la paralysie du HCR

Le dissident du Polisario Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a décidé d’entamer à partir de ce mardi une grève de la faim pour protester contre le HCR, dont les atermoiements aggravent son dur et long exil forcé à Nouakchott. L’ancien responsable de la police du Polisario qui poursuit son sit-in depuis plusieurs mois devant les locaux du HCR à Nouakchott, pointe la responsabilité du Haut commissariat aux réfugiés dans la persistance de son calvaire. Le drame de Mustapha Salma a commencé le 21 septembre 2010 lorsqu’il a été enlevé par le Polisario et des éléments du DRS, les terribles services du renseignement militaire algérien. Pour avoir appuyé publiquement le plan marocain d’autonomie au Sahara, il a été soumis pendant des semaines à une torture atroce.

Mustapha Salma n’a finalement dû son salut qu’à l’intense campagne des ONG et médias internationaux, dont Amnesty International et Human Rights Watch qui ont obtenu sa libération en décembre de la même année. L’Algérie avait cependant consenti à sa libération à la seule condition qu’il quitte le sol algérien et soit banni des camps sahraouis de Tindouf. Mais un problème subsistait : dans les camps de Tindouf, Mustapha Salma a laissé femme et enfants. C’est à ce stade qu’intervient le HCR, qui a proposé de déplacer provisoirement le dissident sahraoui en Mauritanie, en attendant de trouver une solution définitive à son cas. Mais depuis, c’est le provisoire qui dure. Le HCR n’a pas réussi à convaincre Alger, et Mustapha Salma l’accuse de ne pas avoir tenu sa promesse. C’est dans ce sens qu’intervient le communiqué que Mustapha Salma vient de rendre public. Il y appelle l’opinion publique et les ONG locales et internationales à agir pour mettre fin à sa déportation, loin de ses enfants, qui dure depuis plus de 18 mois.