Tindouf : les noirs dénoncent l’indigne discrimination dont ils sont victimes

Après le scandale de la traite des enfants sahraouis, un autre rapport dévoile les abus que le Polisario fait subir aux sahraouis de couleur dans les camps de Tindouf, où ils sont victimes d’une véritable ségrégation raciale.
Rédigé par un groupe d’activistes noirs, un document a été distribué à la presse en Mauritanie dans lequel ils dénoncent le maintien des pratiques esclavagistes dans les camps de Tindouf.
Des pratiques d’autant plus tenaces que le Polisario, avec le  consentement bienveillant des algériens, donne lui-même l’exemple de cette discrimination indigne du 21ème siècle. La direction du Polisario ne supporte aucun noir dans ses rangs. Plus grave encore, il est quasiment impossible de voir des gens de couleur accéder à des postes de responsabilité dans l’implacable hiérarchie qui sévit à Tindouf.

Pourtant, les noirs sont représentés en nombre dans la société sahraouie. Et malgré leur appartenance depuis plusieurs générations à cette société, ils sont honteusement exclus de toute fonction socialement distinguée. Les responsables du Front soutenu par Alger barrent la route à tout sahraoui de couleur, convaincus que les postes de responsabilité et d’honneur reviennent de droit aux « bidane », les sahraouis de peau claire.
Le communiqué rendu public par les sahraouis de couleur intervient au moment même où la commission des droits de l’Homme de l’ONU est réunie à Genève, où elle examine d’autres plaintes de victimes du Polisario. Ils insistent pour révéler à l’opinion publique internationale et aux instances des Nations unies un aspect dramatique, mais souvent ignoré, des abus des droits humains dans les camps du Polisario en Algérie.