Tindouf : protestation espagnole contre la séquestration d’une jeune sahraouie

Les violations constantes des droits de la femme par le Polisario dans son QG de Tindouf en Algérie viennent d’être de nouveau mises à nu. Les autorités de la région espagnole de Valence ont en effet dénoncé la détention d’une jeune sahraouie portant la nationalité espagnole, qui a été empêchée de quitter les camps de Tindouf pour regagner l’Espagne.

L’information a été rapportée par le quotidien à grand tirage El Mundo, qui a fait état de la décision des autorités de la région de Valence d’arrêter toute aide financière destinée aux camps de Tindouf. Tant que la jeune Mahjouba Mohamed, 24 ans, n’aura pas été autorisée à quitter les camps contrôlés par le Polisario, l’aide annuelle de 107.000 euros ne sera pas versée, a expliqué un responsable espagnol.

La jeune sahraouie vivait en Espagne depuis 1999. Elle avait été adoptée par une famille espagnole qui l’a accueillie à l’occasion d’un voyage dans le pays ibérique, dans le cadre des vacances d’été. Mais, en juillet dernier, la jeune Mahjouba a décidé de visiter les camps de Tindouf pour rendre visite à sa mère malade. Elle avait prévu de rentrer à Valence le 18 août dernier, mais Mahjouba a été empêchée de quitter les camps. Depuis, sa famille d’adoption frappe à toutes les portes pour obtenir le retour en Espagne de Mahjouba Mohamed.

Jusqu’à présent, les démarches des parents adoptifs auprès du Polisario et de l’Algérie, à travers le ministère espagnol des affaires étrangères, sont restées vaines. La famille sahraouie de Mahjouba et les responsables du Polisario avancent comme argument pour retenir la jeune Mahjouba ses origines sahraouies. Mais les autorités de Valence estiment que ce raisonnement ne résiste pas devant la ferme volonté de la jeune sahraouie de quitter les camps de Tindouf, où elle ne supporte pas de rester davantage.

Ce cas d’abus flagrants des droits humains les plus élémentaires reflète la vraie nature des responsables du Polisario, dont la triste réputation s’est faite sur la séquestration de toute une population sahraouie dans des campements en plein désert.