Nouvelles manifestations dans les camps de Tindouf

Les manifestations des jeunes sahraouis dans les camps de Tindouf ont repris ces derniers jours, en protestation contre la saisie de leurs véhicules sur ordre du chef du Polisario et des militaires algériens qui contrôlent les camps, empêchant ainsi les jeunes de se déplacer ou de pratiquer la moindre activité en dehors des campements.

Les jeunes manifestants, dont la vie est devenue infernale comme d’ailleurs le reste de la population sahraouie cantonnée dans les camps du sud-ouest de l’Algérie, ont également réclamé la libération de leurs camarades arrêtés par le DRS (Département renseignement et sécurité) algérien.

Les protestataires qui répondent de plus en plus spontanément aux mots d’ordre du Mouvement des Jeunes pour le Changement (MJC), exigent aussi que les militaires algériens chargés de surveiller les camps traitent avec plus de dignité les habitants des campements.

Ce mouvement de protestation est mal tombé pour Mohamed Abdelaziz, d’autant qu’il a coïncidé avec la visite de Susana Malacorra dans les camps de Tindouf. Le chef du Polisario voulait donner à voir à l’envoyée personnelle du secrétaire général de l’ONU une image idyllique des camps de Tindouf.

Toutefois, la conseillère de Ban Ki-Moon est repartie avec le mauvais souvenir de camps vivant sous un régime quasi-stalinien. La liberté d’expression y est bannie depuis 40 ans et la population sahraouie est interdite de se déplacer en dehors des camps sans des laissez-passer délivrés au compte-gouttes.

C’est contre cette situation de privation et de déni des droits humains les plus élémentaires que les jeunes se révoltent régulièrement. Le MJC et d’autres organisations dissidentes appellent régulièrement la population des camps à manifester contre la clique du front Polisario, qui est accusée d’avoir bradé la cause sahraouie en la soumettant servilement pour servir l’agenda des généraux algériens.