ONU : la solution au conflit du Sahara « est entre les mains de l’Algérie», selon un ancien du Polisario

Le Polisario et l’Algérie ont passé un mauvais quart d’heure lors des interventions devant la 4ème Commission de l’ONU, à New-York, où d’anciens membres du Front séparatiste soutenu par Alger se sont chargés de dévoiler la réalité des souffrances des sahraouis vivant dans les camps de Tindouf.

Parmi les nombreux pétitionnaires intervenus aux débats, Ahmedou Hmayen a raconté sa longue expérience en tant que magistrat au tribunal militaire contrôlé par le Polisario. Avant de regagner le Maroc il y a quelques mois, il avait officié pendant des années dans les camps. De son expérience avec le Polisario, il est arrivé à « la conclusion que la solution à ce conflit est entre les mains de l’Algérie ». Les sahraouis des camps de Tindouf ont été « exclus de l’équation du règlement du conflit » du Sahara, a-t-il assuré.

Dans cette vaste supercherie nommée affaire du Sahara, le Polisario est irrémédiablement inféodé à l’Algérie et ne dispose pas de la liberté de décision par rapport aux services du DRS algérien, a expliqué Hmayen. « Si le pouvoir de décision dans les camps de Tindouf avait été entre les mains des sahraouis, la question du Sahara aurait depuis longtemps trouvé son chemin vers le règlement », a-t-il tranché.

Au sujet de son expérience de juge au tribunal militaire du Polisario, Ahmedou Hmayen se justifie d’avoir été constamment « obligé d’exécuter les ordres des dirigeants du Polisario». Toute contestation signifiait des mesures punitives contre lui-même et les membres de sa famille.

Devant les représentants des Etats, des ONG internationales et des nombreux pétitionnaires, Ahmedou Hmayen s’est confondu en regrets d’avoir été « pris en otage par les dirigeants du Polisario et leurs manipulateurs » pendant toutes ces années. Mais, il se console d’avoir retrouvé enfin sa liberté de mouvement et de parole.