Les Sahraouis tiraillés entre le Maroc et le Polisario
Cela ressemble à une partie de ping-pong au Sahara. En novembre 2009, Haminatou Haïdar, une militante sahraouie originaire d’el Aiun, dans l’ex-Sahara occidental, avait été empêchée par les autorités marocaines de rentrer chez elle, après une tournée en Europe où elle avait prôné le droit à l’autodétermination des Sahraouis. Une grève de la faim et la pression des pays amis du Maroc lui avaient permis de rentrer à son domicile.
Cette fois, c’est le camp adverse, le Front Polisario, qui fait montre d’intransigeance.
La victime : Mustafa Selam Sidi Mouloud, 42 ans, inspecteur général de la police, un poste important au sein de la république arabe saharouie. Mustafa Selam vit à Tindouf, dans cette région du Sahara algérien qui abrite les camps du Front Polisario, depuis l’âge de 11 ans. En avril, grâce à l’ONU, il peut se rendre à Smara, sa ville natale, du côté marocain du Sahara occidental, pour y retrouver son père, 80 ans. Sa femme et ses cinq enfants, dont un bébé né en juillet, sont restés à Tindouf. La semaine passée, alors qu’il décide de rentrer chez lui, des responsables sahraouis avertissent sa famille que s’il revient à Tindouf, il sera emprisonné.
Sa faute ? Avoir déclaré publiquement, alors qu’il était à Smara, donc sous contrôle marocain, que les Sahraouis devraient pouvoir décider s’ils préfèrent négocier avec le Maroc une plate-forme d’autonomie du Sahara. Une formule qui ressemble fort à la solution proposée par Rabat. Et qui tourne le dos au référendum d’autodétermination réclamé par le Front Polisario, l’Algérie et les Nations unies.
Mustafa Selam Sidi Mouloud, le Rguibat, s’est installé à Zouérate, au nord de la Mauritanie, d’où il tente d’avertir le monde entier sur son sort. Il affirme qu’il veut tenter de rentrer chez lui, à Tindouf, à 800 kilomètres de piste dans le désert, quoi qu’il lui en coûte. Il revendique aussi le droit des Sahraouis de Tindouf de pouvoir discuter de leur avenir. Quant aux Marocains, ils ne sont pas mécontents de rendre la monnaie de sa pièce au Front Polisario et de faire oublier l’affaire Aminatou Haidar. De part et d’autre, ce sont les Sahraouis qui en pâtissent.
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