Sahara : le Polisario, une histoire de défections
Le ralliement depuis le début de 2010, de plusieurs centaines de sahraouis qui ont fui les camps de Tindouf pour rejoindre le Maroc, n’est pas un phénomène nouveau. Le mouvement n’a jamais cessé depuis plus de deux décennies et se perpétue encore.
A l’origine de ce retour aux sources volontaire, la phrase lancée par le Roi Hassan II en novembre 1988: « la patrie est clémente et miséricordieuse ». La connotation délibérément spirituelle du message tourne la page du passé. Elle laisse la porte ouverte aux enfants du pays qui ont été leurrés, mais qui se sont repentis. Hassan II était conscient du déchirement de nombreuses familles sahraouies, dont les membres vivaient les uns au Maroc, les autres de l’autre côté de la frontière, en territoire algérien.
L’appel d’Hassan II n’allait pas tarder à déclencher toute une série de défections, et ce jusque dans les rangs de la direction du Polisario. A l’époque, la désillusion commençait à s’installer. Les slogans d’une victoire rapide sur l’armée marocaine ne séduisaient plus grand monde, et un vent de sédition s’est installé avec le soulèvement d’octobre 1988 dans les camps. C’est dans ce contexte que va intervenir la défection de deux pontes du Polisario : Omar Hadrami en 1989, suivi de Brahim Hakim en 1992. Le premier représentait le groupe séparatiste auprès de l’ONU à New York lorsqu’il a rallié le Maroc en 1989. Le second occupait le poste de ministre des affaires étrangères de la RASD. A ce titre, il était le véritable artisan de l’admission forcée de la république sahraouie dans l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). La défection de ces deux piliers du Polisario, allait ébranler le groupe séparatiste qui commençait à être gagné par le doute. Craignant la contagion, les services du renseignement militaire algérien (DRS) allaient redoubler leur surveillance sur les déplacements des dirigeants du Polisario. Peine perdure. Les ralliements continuaient au gré des circonstances et des opportunités offertes à chacun. En 1991, Guejmoula Bent Abbi, la présidente de l’Union des femmes sahraouies qui était en même temps membre du bureau politique du Polisario, allait rejoindre le Maroc. La même année que Mustapha Bouh Barazani, le « Monsieur Propagande » du Front. D’autres responsables allaient suivre : Mohamed Abdelkader Haibelti, Issalmou Mohamed Abdelkader Ould Haibelti et Lafdal Malainine Ould M’rabih Rabbou Ould Cheikh El Ouali (1999), Cheikh Ali Ould El Bouhali (2000), Lahbib Ayoub (2002), Kalthoum Elkhayat (2003), Hamatti Rabbani (2005), Ahmadou Ould Souilem (2009), Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud (2010). Autant de noms qui faisaient partie de la hiérarchie du Polisario et qui lui ont tourné le dos lorsqu’ils ont pris conscience que le mouvement n’était qu’un instrument docile au service des calculs politiques de l’Algérie dans la région.
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